Partout dans le monde, le tourisme médical est une industrie florissante. Le marché est prospère aussi bien en Asie qu’au Maghreb ou en Europe de l’Est. Prudence toutefois : toutes les destinations ne se valent pas.
La Thaïlande : chef de file du tourisme médical en Asie
Dans le domaine de la santé, La Thaïlande jouit d’une réputation internationale. Des patients venant d’Europe, d’Australie ou d’Amérique s’y déplacent pour subir des interventions chirurgicales à moindres frais, mais avec une qualité de soins similaire à leur pays d’origine. Ainsi, Ils sont plus de trois millions à voyager chaque année en Thaïlande, pour recourir des traitements thérapeutiques ou des opérations de chirurgie esthétique. En outre, certaines interventions compliquées (pontage coronarien, chirurgie prothétique lourde…) restent très coûteuses dans les pays développés tout en nécessitant de longs délais d’attente. Ce genre d’opérations est le plus sollicté par la clientèle internationale en Thaïlande.
Se soigner en Thaïlande n’est pas sans inconvénient
Si la Thailande semble être une destination de rêve pour les patients étrangers, certains points doivent être pris en considération. Au royaume de Siam, la situation des transports est catastrophique. Depuis quelques années, le pays est sur le podium mondial en ce qui concerne le taux de mortalité routière. A cause d’une infrastructure désuète, des normes de sécurité mal définies et d’un certain laxisme des autorités, les accidents sont très fréquents en Thaïlande, aussi bien sur route qu’en mer. Comme l’Etat a tablé sur un tourisme de masse, le nombre de visiteurs augmente de manière exponentielle depuis quelques années. En conséquence, les aéroports se trouvent désormais en surcapacité permanente, ce qui entraîne des problèmes de logistique et des retards fréquents.
Soins médicaux et pays exotiques : un compromis fragile
Alors que la Corée du Sud ou Singapour ciblent en priorité les patients aisés, L’Inde attire une clientèle issue de pays pauvres, où l’accès aux soins reste très limité. Des patients souffrant de maladies chroniques (hépatite C, sida, cancer…) y vont également pour se procurer des médicaments génériques à un prix dérisoire.
Profitant d’une législation plus souple, parfois floue, certains pays asiatiques n’offrent pas les mêmes garanties. Plusieurs établissements médicaux n’obéissent pas aux mêmes contraintes légales qui régulent la chirurgie esthetique Lille par exemple. En conséquence, les mésaventures sont fréquentes dans un pays comme les Philippines. Le cas malheureux d’Ellowe Aviso, un jeune philippin défiguré après une rhinoplastie médicale, en est la preuve. Désirant des traits plus « occidentaux » pour booster sa carrière de mannequin, le jeune homme décide de recourir à des injections de collagène au nez et au menton. L’intervention qu’il effectue dans le cabinet d’une esthéticienne tourne à la catastrophe, puisque le produit injecté se révèle être un mélange de cire, de gelée de pétrole et de mastic. Le jeune homme subit plusieurs chirurgies de correction pour extraire le produit et remodeler le visage, mais ses traits resteront à jamais déformés.
L’essor du tourisme médical est sans doute une aubaine pour le patient lambda, mais chacun doit faire preuve de bon jugement afin de choisir la meilleure destination et d’éviter les mauvaises surprises.